Les Jardins diversiformes et quelques-unes de leurs plantes géantes

Mise à jour : octobre 2020

SURVOL – Septembre est souvent un moment idéal pour admirer certains végétaux qui, à maturité, prennent des proportions hors de l’ordinaire.

Voici donc trois spécimens que j’estime particulièrement et qui, année après année, semblent se plaire en Outaouais.

Photos : L. Couture

LA GÉANTE MISCANTHUS FLORIDULUS

Tout d’abord, dans mon palmarès à moi, la palme d’or revient au miscanthus floridulus. En quelques mois, cette belle graminée peut facilement dépasser les trois mètres de hauteur.

Je me souviens de l’avoir acheté dans un petit pot à l’été 1992, sans me douter de rien : trois ans plus tard, le géant se révélait dans toute sa splendeur. Cette grande graminée apporte à coup sûr une touche tropicale à un jardin nordique.

Depuis, il a survécu à nos hivers et ses bois (du genre bambou) m’ont inspiré nombre de structures dans nos jardins.

À son réveil, au printemps, on peut facilement la transplanter. Pour un espace plus restreint, il faudra au besoin réduire la circonférence que cette graminée occupera petit à petit pour atteindre environ 2 mètres de diamètre. Aussi, à l’automne, on se munit d’un bon sécateur pour en couper les bois.

L’ESTHÉTIQUE PAULOWNIA TOMENTOSA 

Autre plant géant, autre forme admirable ! Le paulownia a la particularité d’être une véritable sculpture végétale. Ses feuilles sont énormes et son allure rappelle celui d’un tournesol.

Il suscite toujours l’étonnement des visiteurs qui se demandent si c’est une plante ou un arbre. Je me pose aussi souvent la question.

Chose certaine, sous notre climat, cet arbre survit bien, mais sans avoir le temps de fleurir.

Encore ici, j’en ai rapporté un minuscule échantillon lors d’une visite aux Jardins des Curiosités dans la région du Richelieu, alors qu’ils étaient encore ouverts au public, et depuis, je l’ai dorloté et même transplanté deux fois jusqu’à ce qu’il prenne enfin son envol vers le ciel.

L’AÉRIENNE RUDBECKIE ‘HERBSTSONNE’

On appelle parfois cette belle grande plante à fleurs jaunes la rudbeckie laciniée ‘herbstsonne’. Elle me fait toujours penser à la chanson de Charles Trenet Que reste-t-il de nos amours ?

Car avouons-le, lorsque septembre arrive, le jardin perd ses plumes rapidement. Nous avons mis des années à découvrir quelles sortes de plantes pouvaient contribuer à étirer la magie du jardin et ses couleurs.

Cette rudbeckie originaire de nos climats, si facile à cultiver, est une autre géante devenue indispensable avec le temps.

Ses fleurs jaunes sont abondantes et dans un jardin, on les repère de loin, car elles ont le don de tout simplement allumer les alentours.

Les tiges peuvent facilement atteindre deux mètres de haut et on les installe idéalement près d’une clôture.

Rabattre « en couronne »… Afin d’en retirer le maximum d’effet, on a aussi appris à composer avec elle en la cultivant sans tuteur.

Pour ce faire, on la rabat vers la fin juin. On coupe donc la tige du tiers : elle sera plus courte tout en fleurissant quand même. Parfois, on se contente de couper seulement celles qui sont à l’extérieur de la talle.

Résultat : les rudbeckies plus hautes du centre pourront donc s’appuyer au besoin sur celles situées en périphérie.

Nous appliquons de plus en plus cette technique de coupe en couronne à plusieurs graminées et asters d’automne, afin que ces plants demeurent plus droits malgré les intempéries.

Autres mégaplantes...

Voici une brève liste d’autres géantes qui ont leur place dans nos Jardins diversiformes.

Parmi les hibiscus vivaces (voir la photo 3), plusieurs sortes sont spectaculaires, mais avec l’hibiscus, il faut être patient.

La filipendule rubra ‘Venusta’. 1,8 m. Superbes fleurs vaporeuses roses en juillet. À utiliser en fond de plates-bandes ou en grand massif. Prolifique sans être envahissante.

Plusieurs graminées de la famille des miscanthus (sauf la très envahissante sacchariflorus) ajoutent une présence féérique et imposante dans un aménagement paysager. En plus de la floridulus, il y a la zébrinus (picotée de vert tendre), la sinensis gracillimus et la Huron.

Trois plantes aux feuilles géantes...

La pétasite du Japon.
Idéalement dans le semi-ombragé, elle demande beaucoup d’eau et est très envahissante en milieu humide.

L’astilboïde.
Moins capricieuse et tout aussi magnifique. Ses immenses feuilles d’un vert tendre s’accommodent mieux du semi-ombragé.

L’hosta Impératrice Wu.
Un énorme hosta à découvrir absolument, mais à garder loin des limaces, ces dévoreuses et belles perceuses de feuillage.

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Louis Couture

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